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More 2010.08 – It Column by Ninomiya Kazunari
Credits : ltgmars

20e épisode (Août 2010) : Tempérament Tokyoïte

More 2010.08

Les Tokyoïtes sont des gens impatients.
Ils ne veulent pas faire de gestes inutiles, plus les années passent, plus ils semblent vivre dans l’urgence.


Avec le tournage de son film qui entame enfin sa phase finale, il nous offre cette fois une expression détendue.
Que cela soit aujourd’hui, ce jour en particulier, cet instant précis, tout cela compose le chemin qu’a choisi Ninomiya Kazunari.

 

            « La génération Arashi ». Parmi les lecteurs de More, cette grande majorité qui se trouve vers la fin de la vingtaine, tout comme leurs stars de la même génération, Arashi, nous les appelons entre les pages de notre magazine la génération Arashi.

            « N’est-ce pas un peu restrictif ? (rires). Parce que les membres de Arashi ne sont séparés en tout et pour tout que par trois ans d’écart. Cette année, Riida aura 30 ans. Même lui, il n’est qu’un simple être humain qui prend une année de plus (rires). Dans tous les cas, honnêtement, Arashi et tous ceux de notre génération, nous avons parfaitement conscience d’être une génération difficile à gérer. Il est plus facile d’établir des liens quand on met de côté ces notions de juniors et seniors. » dit-il, alors qu’il y a bien sûr une génération qu’il préfère et dont il se sent plus proche.

 

            « Nous avons des échanges avec Narimiya (Hiroki) [1], Oguri (Shun) [2], Aoi Yuu [3] entre autres. Et aussi Yamada Takayuki [4], quand j’ai joué pour la première fois avec lui, c’était très intéressant. Nous sommes allés boire un verre avec d’autres personnes, juste une fois. Nous ne nous sommes pas allés jusqu’à nous faire des confidences (rires), mais je suis convaincu que Takayuki est quelqu’un de très intéressant. Quant à Oguri, c’est comme s’il faisait partie de la famille. Dernièrement, je suis allé chez lui pour souhaiter un joyeux anniversaire à sa mère. Et récemment, il voit plus souvent Jun-kun, je pense, mais c’est comme si je le connaissais depuis toujours. Même quand nous n’avons rien à nous dire, il n’y a pas de malaise entre nous. »

 

            Parmi les autres, il y a aussi, Matsuyama Kenichi [5], Eita [6], Koide Keisuke [7]… etc. Dans cette génération, on compte de nombreux acteurs plein de talent et de popularité.

 

            «  Je pense que la particularité d’une génération n’est que le produit de sa propre époque. Ce que notre génération de la bulle économique [8] a créé n’est probablement qu’une bulle. Dans notre génération, nombreux sont ceux qui trouvent embêtant de se confronter au monde extérieur, peut-être parce qu’ils ont grandi dans un monde de jeux vidéo. Alors que la réalité est rarement conforme à nos souhaits, dans un jeu, il suffit d’appuyer sure le bouton droit pour aller à droite, c’est aussi simple que cela. Quant à moi, je pense que les jeux et la réalité sont tous les deux intéressants. Il y a aussi de nombreuses personnes fiables parmi tous ceux qui aiment économiser. Puisque depuis l’enfance, nous avons vu les adultes se remettre dans la douleur après l’euphorie de la bulle économique, nous ne pouvons pas nous laisser aller à désirer des choses déraisonnables (rires). »

 

            Nino lui-même a une attitude responsable vis-à-vis de l’argent.

 

            « On dit souvent de moi que je suis radin (rires). Mais, plutôt que radin, je pense que j’éprouve juste de l’indifférence vis-à-vis de l’argent. Manger des choses chères et délicieuses, ou encore acheter de jolies choses, tout cela ne me fait guère envie. Ca ne m’intéresse pas de dépenser de l’argent pour moi-même. Même quand je vais manger avec quelqu’un, peu m’importe que cela soit moi ou lui qui paie. Mais je trouve que les adultes, comme Higashiyama-san [9], qui sont capables de dire ‘C’est moi qui paie la tournée !’ sont vraiment impressionnants. Pour moi, cela dépend du lieu et du moment. Si c’est un sempai, et s’il sort son portefeuille, je ne peux que docilement me laisser inviter. Mais l’autre jour, quand je suis allé manger avec Okura [10] des Kanjani8, je l’ai naturellement invité. Au moment de l’addition, j’ai du mal avec les échanges tels que ‘C’est moi qui paie’, ‘Non, non, c’est à moi’, et je n’aime pas non plus calculer le partage de l’addition. On passe du bon temps ensemble et dès que l’addition arrive, on revient soudain à la réalité. C’est pourquoi, si je sors avec des gens du genre à partager l’addition, je dis au serveur dès notre arrivée ‘Vous diviserez l’addition par le nombre de personnes présentes’. Et je vais simplement juste payer ma part. »

 

            En fait, plutôt qu’une spécificité de sa génération, le style unique de Nino réside dans cette fringante ‘esthétique d’un Tokyoïte [11]’. Est-ce parce qu’il est né et a grandi à Shitamachi [12] au cœur de Tokyo ?

 

            « Je pense qu’il existe effectivement un tempérament Tokyoïte (rires). Les Tokyoïtes sont quelque peu impatients. Ils ne veulent pas faire de gestes inutiles, plus les années passent, plus ils donnent l’impression de vivre dans l’urgence. Ils ont aussi du mal avec les confrontations verbales, voilà sans doute l’image qu’ils donnent. Plutôt que de discuter, cela semble plus rapide d’essayer de passer à l’action. En ce moment, c’est la même chose lors du tournage de Ooku. Quand je ne suis pas du même avis que le réalisateur, je dis ‘Voilà ce que je pense’, mais je ne vais pas passer outre [ses instructions]. J’essaie juste de faire comme on me dit de faire. Après cela, la fois suivante, le réalisateur a dit ‘Essayons l’idée de Nino pour voir’. C’est le même réalisateur que le drama ‘Ryusei no Kizuna’ et pourtant deux ans auparavant, il n’avait jamais parlé ainsi. Depuis que nous avons travaillé ensemble sur un autre projet, c’est comme s’il voulait aussi écouter ce que j’ai à dire. Cela me fait vraiment plaisir. Rien ne progresse si on ne fait que discuter sans fin ; sans une alternative à proposer, on ne doit pas juste émettre une opinion contraire à la légère. A la vérité, je pense que le mieux, c’est d’essayer les idées de chacun. »

 

            Avec les filles, il est très timide. Mais il le cache bien.

 

            Ses allers-retours incessants entre Tokyo et Kyoto pour le tournage de Ooku vont aussi bientôt enfin se terminer. On aurait pu penser que cela devait être difficile de continuer ainsi chaque jour mais…

 

            « Pas du tout. En ce moment, c’est même confortable. Honnêtement, du temps de Gantz, c’était considérablement plus difficile. Avec le temps que prenaient les préparatifs et les tests, en une journée on ne pouvait pas tourner beaucoup de scènes, donc même en tournant encore et encore, cela ne finissait jamais. Mentalement, j’étais à bout (rires). »

 

            Il parle toujours sans hésitation de ses expériences difficiles. Cette force d’esprit fait évidemment partie de ce tempérament Tokyoïte.

 

            « J’en viens souvent à cacher que je suis étonnamment timide. Par exemple, si un ami me présente à une fille que je ne connais pas, habituellement je suis toujours gêné. Avec les filles de ma génération ou plus jeunes que moi, je suis très timide. Mais je préfère faire en sorte que cela ne se voit pas. C’est parce que je suis un Tokyoïte (rires). »



Notes de traduction :

[1] Narimiya Hiroki est un acteur né en 1982. Il a été révélé par le drama Gokusen en 2002, aux côtés de Oguri Shun et Matsumoto Jun. Il a également joué dans Stand Up ! avec Nino ainsi que Oguri Shun et Yamashita Tomohisa.
[2] Oguri Shun est un acteur né en 1982. Il a joué dans la série Hana Yori Dango, aux côtés de Matsumoto Jun. Il s’est fait connaître du public international dans le film Crows Zero en 2007.
[3] Aoi Yuu est une actrice née en 1985. Elle a notamment participé au doublage du film d’animation Tekkon Kinkreet (Amer Béton), avec Nino.
[4] Yamada Takayuki est un acteur né en 1983. Il a joué le personnage principal du drama Densha Otoko en 2005. Il a été révélé au public international par le film Crows Zero. En 2011, il joue aux côtés de Nino dans Gantz.
[5] Matsuyama Kenishi est un acteur né en 1985. Il s’est fait connaître dans le rôle de L dans Death Note en 2006. Il a joué aux côtés de Nino dans Gantz en 2011.
[6] Eita est un acteur né en 1982. Il a joué dans de nombreux dramas et notamment Nodame Cantabile. Il a joué avec Matsumoto Jun dans Kimi wa Petto en 2003, et rejouera avec lui dans Lucky Seven en 2012.
[7] Koide Keisuke est un acteur né en 1984. Il est diplômé de la Keio University. Il a joué dans les dramas Gokusen 2 en 2005 et Nodame Cantabile en 2006.
[8] La bulle économique au Japon recouvre la période de 1986 à 1990. Elle représente le miracle économique japonais, avec une envolée du Yen et des prix immobiliers, et une augmentation en flèche des prêts financiers à risque. Il s’en est suivi une spéculation importante sur les actifs qui atteint son apogée en 1989. L’éclatement de la bulle économique début 1990 a entraîné un krach particulièrement dur avec effondrement des prix et un endettement important des ménages.
[9] Higashiyama Noriyuki est un idol de la Johnny’s né en 1966. Il fait partie du groupe Shonentai et est marié à l’actrice Yoshino Kimura.
[10] Okura Tadayoshi est un idol de la Johnny’s né en 1985. Il fait partie des Kanjani8 et a joué avec Nino dans Ooku (film sorti en octobre 2010).
[11] Le terme utilisé ici, comme celui du titre, est Edokko 江戸っ子. Il désigne une personne née et élevée à Edo (ancien nom de Tokyo jusqu’en 1869). Ce terme est apparu à la fin du 18e siècle, dans la ville d’Edo. Il désigne une personnalité particulière des Tokyoïtes qui seraient sûrs d’eux, simples, directs, enjoués voire mercantiles, par opposition à la grande rivale historique Kyoto réputée plus aristocratique et raffinée. Aujourd’hui, le terme Edokko江戸っ子 désigne un enfant né et ayant grandi à Tokyo, de deux parents également nés et ayant grandi à Tokyo. Une autre définition les établit comme issus d’une lignée familiale établie depuis au moins 3 à 4 générations à Tokyo.
[12] Tokyo était autrefois divisé en deux régions : Yamanote 山の手 et Shitamachi 下町. Ces appellations traditionnelles sont encore d’usage de nos jours bien qu’elles n’aient plus d’existence administrative. Shitamachi désignait l’est de la ville réputée plus populaire par opposition à Yamanote lieu de résidence plus bourgeois. Il s’agissait plus d’un clivage social que d’une réelle séparation géographique. De nos jours, le découpage de Tokyo a bien changé. Néanmoins les deux termes sont restés d’usage, plus pour désigner des a priori sur les différences sociales.

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